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Une manifestation contre les violences policières interdite par la préfecture de Paris

Une manifestation contre les violences policières interdite par la préfecture de Paris


La contre-manifestation du collectif « Urgence, notre police assassine », qui devait se tenir mercredi 18 mai, peu avant celle organisée par des syndicats de policiers, a été interdite par la préfecture de Paris.

Ce collectif de lutte contre les violences policières appelait à une action peu avant le rassemblement des policiers, prévu à midi à République. Cette place est aussi, depuis fin mars, le lieu de rassemblement emblématique du mouvement citoyen Nuit debout, qui a été émaillé d’incidents entre de petits groupes et les forces de l’ordre, tout comme les manifestations contre le projet de loi travail.
Amal Bentounsi, la fondatrice du collectif, a réagi à cette interdiction :

« Notre rassemblement se voulait pacifique, on est là pour dire aux policiers notre vérité, qu’il y a une impunité, qu’on veut que l’institution policière se remette en question. Les violences policières ne viennent pas d’être inventées, les quartiers ont servi de laboratoire à ce qui est étendu aux manifestants aujourd’hui. (…) C’est pas parce qu’ils nous protègent qu’ils peuvent nous mutiler. »
Risque de « vives tensions »
, justifie la préfecture
Dans un communiqué, la préfecture de police a précisé qu’« Urgence notre police assassine » était soutenu par les collectifs « Stop le contrôle au Faciès » et « la Brigade anti-négrophobie », et que Nuit Debout appelait « également à se rassembler (...) dès lors, plusieurs centaines de contre-manifestants sont attendus, dont un noyau dur appartenant à la mouvance contestataire radicale, violente et extrémiste ».
« La présence du rassemblement déclaré (...) ne peut, dans ces conditions, que susciter de vives tensions et des risques importants de troubles graves à l’ordre public », poursuit le communiqué. Selon la préfecture, un autre lieu de rassemblement et/ou un autre créneau horaire ont été « proposés » au collectif, qui a « refusé ».
Les syndicats de policiers ont appelé à manifester pour dire « stop à la haine anti-flic », après plus de deux mois de manifestations marquées par de nombreux affrontements. Les syndicats policiers disent répondre aux attentes de leurs collègues engagés dans le maintien de l’ordre depuis le début des manifestations, au cours desquelles plus de 350 membres des forces de l’ordre ont été blessés, selon les autorités.
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